La genèse de l’idée était de transposer le modèle Spotify, avec sa notion d’équipes (squads, chapters, tribes) à des projets d’agro-écologie (https://engineering.atspotify.com/2014/03/27/spotify-engineering-culture-part-1/). Les équipes (squads) se forment autour d’un (ou des) projets pour aider les uns les autres à avancer sur des chantiers participatifs.
C’est l’idée de départ.
Après 6 mois
On se retrouve lors de meetups, (des rencontres) chez les uns et les autres. C’est vraiment sympa, motivant, inspirant. On apprend à se connaître, on découvre les projets des uns des autres (plus ou moins avancés). Le sujet n’est pas de faire des chantiers à tout prix, mais bien de créer une communauté. Les liens entre les personnes sont plus importants.
Une vision sur la structure d’organisation
Tout d’abord, cet article cherche à présenter la structure de la communauté et non présenter des modèles d’organisation interne (agilité, sociocratie, holacratie, management 3.0, entreprise libérée, binousecratie…).
L’idée n’est pas d’amener une vision dirigiste de la structure organisationnelle. Mais d’apporter des éléments qui permettent d’étayer l’idée générale pour la faire passer d’une idée à une réalité plus concrète.
Un peu de théorie
Pour faire quelque chose ensemble, il faut plusieurs éléments ou entités :
- des individus
- être ensemble
- une envie de faire des choses ensemble
- trouver un (ou des) but(s) commun(s)
Des individus
La première étape est de trouver les personnes qui ont envie de se connecter les unes aux autres. Se connecter à quelqu’un n’est pas un simple clic sur Linkedin (désolé pour l’anecdote, je n’ai pas pu m’en empêcher). Se connecter à quelqu’un, c’est avoir envie de faire un bout de chemin ensemble car on éprouve une certaine sympathie, car on recherche des amis, car on recherche des gens avec discuter sur des sujets communs (pas un seul mais plusieurs). L’expérience de ces premières rencontres montre qu’en fait des sujets communs (la guitare, le surf, etc…) se rajoutent aux initiaux au fur et à mesure des rencontres.
Cette image symbolise des personnes connectées les unes autres (faut pas s’arrêter à la représentation des avatars. C’est juste pour montrer une matrice de personnes). C’est la Tribe.
Etre ensemble : Les squads et les chapters
La Tribe devient de plus en plus grande, les gens sont localisés dans différentes régions, des centres d’intérêts plus fins apparaissent. Alors l’idée qui suit c’est la notion de Squads et de chapters.
Les squads sont des sous-groupes géographiques.
Les chapters sont des sous groupes qui discutent sur des sujets communs liés à l’agro-écologie (apiculture, permaculture, forêts comestibles, rénovation habitat, etc…) et pourquoi pas sur des sujets techs.
Les squads ne sont pas figées. Elles naissent, elles grandissent, elles se divisent, elles essaiment, et elles peuvent disparaître. Les squads sont des organismes vivants. Ca bouge.
Concrètement dans le projet « TheRemoteTribe », la tribe et les chapters se retrouvent sur Slack, les squads se retrouvent géographiquement .
Envie de faire des choses ensemble :
Les meetups (les rencontres).
Les rencontres entre les personnes sont fondamentales. Bien sûr ce sont des moments conviviaux. La convivialité est un aspect important dans la création des liens, des connexions entre les gens d’une squad, inter-squad. L’idée n’est pas de faire de grandes messes avec des centaines de personnes, mais plutôt créer/ favoriser un maximum des situations de rencontres, comme au final nos grands parents faisaient au café de la place de l’église.
- des moments d’échanges au sein d’une squad
- des moments d’échange entre personnes de différentes squads (elles font les pont entre les squads)
- donner envie à des personnes plus éloignées de se connecter en vrai à des gens
- dépasser le virtuel pour retrouver de vraies connexions
- donner la possibilité à des personnes qui ne sont pas sur Slack de participer et se connecter
Aujourd’hui des rencontres se font sur le Morbihan/Finistère Sud et Bordeaux.
Trouver un (ou des) but(s) commun(s)
Trouver des buts communs arrivent naturellement entre amis. Les projets communs peuvent être pour un but collectif (pourquoi pas) mais surtout un but pour un individu comme on le fait pour les amis. Aider un ami à traiter ses poutres de charpente avant une rénovation plus globale (ping Seb), participer à un chantier murs en chaux, installer une serre, construire un poulailler, etc…
Que faut il retenir de toute cette théorie de structure organisationelle ?
Il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines, St Exupéry
On peut théoriser, modéliser, créer des outils web, utiliser des outils collaboratifs en ligne, faire de super patatoïdes, mais il n’y a qu’une seule finalité c’est relier les gens entre eux et en réel, pour faire une bande de potes.