Pour les Techs, travailler en fullremote, c’est top. Les talents adorent. Quid des employeurs ?
NB : Cette page présente la vision pour les employeurs et pour les RH et elle est à juxtaposer avec la page vision pour les talents : La vision
Rappel de définitions :
- Présentiel : travailler en physique au bureau de l’entreprise employeur
- Télétravail : travailler à distance
- Hybride : mix télétravail & présentiel, qui implique que l’employé.e (salarié.e ou freelance) habite à « proximité » de l’employeur
- Fullremote : travail à distance indépendamment de la localisation du bureau de l’employeur (souvent sédentarisé)
- Nomade : travail à distance, sans lieux fixes, c’est vie basée sur un mix travail / voyage
Une croyance, des constats
Le travail en fullremote est encore à ses débuts.
- Le covid a été un catalyseur
- Les outils technologiques (visio, organisationels, …) sont présents
- Les talents choisissent le fullremote pour des raisons personnelles et familiales (jamais professionnelles)
- Les fullremotes sont super heureux de retrouver leurs collègues lors de rencontres au bureau, pour prendre un verre, pour un meetup, pour une Teuf. Ils / elles retrouvent leurs communautés de collègues
Mais l’organisation du travail pour les fullremote est encore mal adaptée (mais pas partout).
Pourquoi recruter des fullremotes d’un point de vue RH ?
- Pour le recrutement de talents que l’on ne trouve pas à proximité.
Recruter des candidat.e.s en fullremote permet d’élargir la base de recrutement à d’autres territoires (nationaux ou internationaux) et trouver des compétences que l’on ne trouverait pas localement.
Le besoin clé pour recruter des fullremotes est de trouver des talents plus performants que ceux que l’on retrouve sur un territoire restreint. A compétences (soft et / ou hard skills) égales l’employeur va préférer un talent plus prêt géographiquement
En réalité aujourd’hui, comment cela se passe ?
- Aujourd’hui (en 2024) le travail en fullremote est remis en question. De nombreuses entreprises veulent réduire leurs effectifs de fullremotes (par des licenciements ou par le refus de recrutement de nouveaux fullremotes).
- Et pourtant au cas par cas, elles dérogent à ces changements. Elles ne veulent pas perdre des talents surperformants (je répète la surperformance est relative et non absolue).
Mais
- Pour un talent, être en fullremote c’est, à mon sens, rentrer dans une roue d’amélioration continue qui se grippe au fil du temps. La cause : la désociabilisation (voir La surperformance, la clé de l’employabilité des fullremote)
Comparaison avec la roue d’amélioration continue pour les entrepreneurs et les commerciaux
- Il existe de nombreux réseaux pour les entrepreneurs et les commerciaux pour :
- trouver des clients
- suivre des formations
- du développement personnel
- sortir les dirigeants de l’isolement
- etc…
- ils / elles s’améliorent continuellement. Des gens ont des parcours incroyables.
- Mais pour les techs en fullremote
- ils ne recherchent pas vraiment des clients, ils postulent, ils candidatent mais ce n’est pas pareil que de chercher un client
- ils ont facilement accès à des formations en ligne
- ils suivent rarement des séances de développement personnel (sauf dans l’idée de créer une entreprise et de devenir dirigeant)
- ils ont généralement des collègues (mais loin)
- ils ont accès à des loisirs, du sport, etc…, Mais ils se déconnectent de réseaux professionnels
- Et …, la roue tourne contre eux et pourtant il faut avancer et avancer vite, tant pour eux, tant pour leurs employeurs
Alors que faire ?
La réponse : la resociabilisation par la Tribe
- Proposer au fullremote de retrouver un sentiment de tribu locale, un sentiment de Tribe
- pour participer à des afterworks réguliers, avec des personnes qui comme eux travaillent à distance, mêmes codes, même culture, mêmes langages
- pour des meetups tech
- pour du mentoring
- etc…
- pour retrouver un sentiment de communauté et c’est magique;
- Une organisation
- Les afterworks sont organisées par des fullremote identifié.e.s localement (si on s’inspire de la nomenclature du modèle Spotify, ce sont des tribe leaders).
- par des personnes rémunérées qui ont des rôles de connecteurs, de suivi de carrière, de booster. Ces personnes sont des professionnels RH.
- theRemoteTribe est librement inspirée du modèle Spotify de tribes (https://www.atlassian.com/fr/agile/agile-at-scale/spotify). theRemoteTribe aurait pu s’appeler theRemoteGuilde (ce nom est moins cool)
- Une tribe est une communauté locale et géographique de Techs en fullremote
- Il n’y a pas d’adhésion, pas d’engagement, pas de notions de « membership »
- Le moteur pour être dans la tribe est l’envie d’y être et de sentir en communauté
Oui cela met du temps. Et c’est normal.
De l’énergie pour faire tourner la roue de l’amélioration continue : le modèle économique
- theRemoteTribe propose une plateforme pour recruter des fullremotes qui sont déjà en Tribe.
- https://app.theremotetribe.co/businesses/new